Justement, Nicolas Sarkozy souhaite qu’on aille dans ce sens effectivement assez désastreux d’une économie mondialisée qui ne sait pas où elle va si ce n’est vers quelques profits pour certains et une certaine auto-destruction déjà théoriquement prédite. Ségolène Royal ne va pas changer le monde, elle veut ralentir et réguler l’économique pour assurer un certain compromis et un peu plus de conscience sociale. je pense que c’est assez intéressant de préciser qu’on peut modérer tout ça plutôt que d’affirmer l’intérêt de se laisser porter : l’économie totalement libre est une théorie économique, la réalité n’est pas efficiente pour l’intérêt général, il est du devoir des hommes et des femmes politiques de défendre les causes de cet intérêt général. nous ne sommes pas dans une dictature économique mais nous y allons pas à pas et avec Nicolas Sarkozy, nous franchissons une étape. la libre-économie a tout un potentiel de richesses intéressant à développer et à distribuer, certainement pas un sens à donner à nos vies de citoyens, de consommateurs, d’individus et d’êtres humains. il n’est pas à douter que le travail est dur pour ralentir la machine du libre marché lancée telle qu’elle est par les politiques impérialistes (encore aujourd’hui !) des américains. nous ne sommes pas les ennemis de la fédération américaine, nous les avons aidés à construire leur démocratie comme ils nous ont aidés à reconstruire nos états : notre rôle aujourd’hui est de ralentir l’émancipation internationale de leur conception de l’économie et du monde car ils n’ont pas l’expérience humaine que nous avons dans l’Histoire. les états-unis ne sont pas les maîtres du monde, l’europe a son mot à dire et il ne faut pas penser que suivre les états-unis d’amérique là où ils croient aller sans savoir où ils vont est un mouvement impossible à modérer. le libéralisme est une bonne chose (un fait) et l’ultra-libéralisme est une idéologie (des croyances, des théories, des idées) sans fondements concrets sur la réalité humaine. il ne s’agit pas de diviser le monde entre travailleurs et capital, il s’agit de profiter d’un système économique qui nous permet de nous enrichir tous : ce système économique laissé à lui-même permet seulement à certains, dans leur intérêt propre, de s’enrichir. il faut bien (c’est là le sens du mot politique) ADMINISTRER cette économie par des règles qui lui permette de servir l’intérêt de tous. arrêtons de croire que le marché libre et libéré de tout est une réalité utile : il s’agit d’un mythe qui sert une minorité. la politique n’est pas là pour servir de conteurs à ce mythe. La vision politique et économique de Nicolas Sarkozy se colle bien facilement sur celle des Etats-unis : un pays relativement bien nationaliste, réellement ultra-libéral... et qui socialement n’a pensé à donner l’égalité des droits aux afro-américains qu’en 1960 ! Le modèle social et économique américain n’est certainement pas le modèle à suivre pour toutes les nations du monde : nous ne laissons pas imposer ce modèle jeune et dynamique certes mais profondément égoïste et prétentieux. Nicolas Sarkozy nous demande ça et Ségolène Royal, au moins, elle, propose de faire quelque chose qui se présente un peu comme un compromis. J’espère que la France (et l’Europe) saura faire preuve de sagesse en proposant des modèles d’économies libres au service de tous. Malheureusement, on s’intéresse surtout aux propositions qui nous concerne individuellement, sans saisir l’intérêt d’une économie régulée à l’échelle mondiale (on pense que l’un peut aller sans l’autre) : suivre les US, c’est suivre un chemin qui ne mène nulle part, si ce n’est vers l’autodestruction du capitalisme indiquée (encore en théorie heureusement)par Marx. Le capitalisme permet aux hommes de s’enrichir mais il ne faut pas lui permettre de nous diriger car nous ne sommes pas des êtres économiques mais des êtres sociaux et... humains. Non merci Nicolas Sarkozy, peu importe qu’il soit nationaliste (beaucoup d’Etats européens le deviennent) mais je ne souhaite pas que la France suive un modèle qui ne pense qu’à court terme et à l’intérêt particulier : l’économie se doit d’être administrée par la démocratie et non l’inverse.