Pour parler
de la colonisation française en général ( et pas spécifiquement du cas
algérien), ce qui est drôle, c’est que c’est la gauche qui a fait la colonisation
(rapide raccourci mais passons en vitesse) et que ce sont des droitards aujourd’hui qui la défendent.
Les
défenseurs de la colonisation et du soi-disant rôle positif du colonialisme me
font penser à des défenseurs de violeurs en série qui kidnappent des petites filles dans la rue,
les séquestrent et les violent quotidiennement et qui se justifient « oué
mé on leur a quand même appris à lire, à écrire, à calculer, et en plus on les
a bien soignées et nourries ces ingrates »
. C’est un peu à ça
que me font penser les gens qui disent « oué mé on leur a apporté des
infrastructures ». Il faut savoir que les défenseurs de l’esclavage pendant
la traite négrière avaient la même logique : la traite permettait selon
eux de sortir les nègres de leur sauvagerie et de gouter aux bienfaits de la
civilisation
.
La question
est la suivante : qui donne les critères pour évaluer les bienfaits d’ une relation de domination ? Le
dominant ou le dominé ? L’agresseur ou l’agressé ? Et dans le
cas de la colonisation, le colonisateur ou le colonisé ? En ce qui me
concerne, pour évaluer la pénibilité ou les bienfaits d’une domination, je
donne priorité à celui qui subit et non à celui qui fait subir. Et bizarrement,
on constate que les colonisés, dans leur grande ingratitude, ont la fâcheuse
tendance à se battre contre le colonialisme pour se libérer de la main bienveillante
des colonisateurs. Comme c’est étrange
. Pourquoi sont-ils si méchants ? 
En ce qui me
concerne, le débat sur ces histoires de rôle positif s’arrête là. Cela ne veut
pas dire que je sois pour l’éternelle repentance mais selon moi ceux qui en inversent la
logique et en sont presque à réclamer des remerciements des anciens pays colonisés, alors
qu’ils se sont libérés de leurs conquérants au prix de leur sang, sont encore
pires. En étant obsédé par la repentance et la haine de soi et en en prenant le contre pied, ces droitards deviennent de sacrés caricatures.