Sinon, ce
qui est terrible chez les droitards d’occident, en plus de leur ethno-suprématisme,
ce sont leurs observations simplistes à courtes vues. Ils estiment à l’instant
t qu’il existe des différences de développement économique entre les peuples et
en déduisent systématiquement qu’elles sont nécessairement à des différences de
capacité intrinsèques en occultant les contextes historiques, les interactions internationales
et les enjeux géopolitiques. Et encore une fois, la plupart reviennent sans
cesse sur l’étude biaisée de Richard Lynn sur le QI des populations qui a
pourtant été mainte fois déconstruite dans la littérature scientifique mais qui
est leur bible et dont ils font une vérité absolue, le modèle déterministe par
excellence. Et bizarrement, ces mêmes gens qui aiment parler des différences
entre les peuples s’offusquent lorsqu’on leur dit que l’occidental est spécifiquement
impérialiste et colonialiste, là ça devient du racisme, puisque selon eux tous
les peuples sont impérialistes et colonialistes. C’est vraiment du
différentialisme à géométrie variable : on est différentialiste quand on
veut s’attribuer des critères positifs pour se valoriser (« on est plus
intélligent que les autres ») mais quand
il s’agit de traits négatifs, tout d’un coup on devient universaliste ( « ouéééé mééééé tous les peuples ont déjà pratiqué le colonialisme et ceux qui ne l’ont pas
fait, c’est simplement qu’ils n’en avaient pas les moyens »
).
En ce qui me
concerne, je crois qu’entre ethno-suprématisme et ethno masochisme, il existe un
grand espace pour la nuance et la complexité.
Pour ceux
qui s’intéressent vraiment à la question du développement économique, je leur
conseille le livre d’Erik Reinert « Comment
les pays riches sont devenus riches et pourquoi les pays pauvres restent
pauvres ». Cette analyse d’histoire économique est un véritable chef d’œuvre.