@yoananda2
Dès ta
première réponse, tu es parti sur des HS par rapport à ce que j’exprimais en me
parlant de compassion et en me posant des questions rhétoriques qui en sont et
qui en même temps n’en sont pas, et tu me reproche de ne pas y répondre, comment
veux-tu que je comprenne quelque chose d’aussi paradoxal ?
Visiblement,
tu n’as rien compris à mon premier post. Ici on parle d’une soi-disant emprise
d’islamistes à Trappes, pas d’insécurité, ça c’est un autre sujet, donc
pourquoi je ferai un appel au fantasme d’insécurité ? Mes posts sont fait
de mots, il faut les lire, pas les « ressentir », si je ne parle pas
d’insécurité, ça ne peut pas être au cœur de mon message. J’ai structuré mes deux
premiers posts en quatre parties.
1. J’ai commencé mon post en mettant en lien une vidéo qui montre que ce monsieur
tient des propos factuellement faux. Et c’est ça qui décrédibilise son propos à la base.
2. J’ai mis en lien un article sur ses formulations qui sont caractéristique
d’une tendance idéologique mais je n’ai jamais prétendu que c’est ça en particulier qui suffit à
décrédibiliser son propos, on peut avoir l’idéologie qui est la sienne et tout de
même dire des choses vraies. Par contre ça permet de le situer. Et c’est pour
ça que je ne me suis pas arrêté là, j’ai aussi dit que dans le contenu de ses
phrases sur le voile ou le halal, il confond ce qui relève d’une emprise
communautaire et ce qui relève de choix individuels. Et à partir de ce constat
de confusion, il devient difficile de donner du crédit à l’ensemble de son
propos, puisqu’on ne sait pas s’il ne va pas interpréter à chaque fois comme
une emprise communautaire des comportements que des musulmans vont décider d’adopter
de leur plein gré. C’est ça le cœur de mon propos, parce que lorsqu’on fait
cette confusion, les solutions qu’on veut apporter sont forcément d’ordre
autoritaire, voir totalitaire et il s’avère que ce monsieur demande l’intervention
de l’Etat.
3. Je montre qu’il y’a des habitants de Trappes qui ont des descriptions
très différentes des siennes, pas pour dire qu’eux disent vrai et lui dit faux
mais pour faire entendre un autre son de cloche.
4. Je conclus
en parlant de la rhétorique catastrophiste qui selon moi parasite le traitement
de certains problèmes.
Donc non, je
ne me suis pas contenté de dire "ho, ce prof emplois certains mots qui le
classent de tel bord"
, il suffit pourtant de lire ce que j’ai écrit. J’écris ça et je vois quelqu’un ( toi ) qui me
parle de compassion et de christianisme, et qui me fait part de ses affects à
mon égard en m’accusant de ne me préoccuper que des musulmans et qui sous
entends que je suis malhonnête, comment veux tu que je réagisse ?
Que je
fasse abstraction de tout ça pour répondre à des questions rhétoriques tout en
comprenant qu’elles n’en sont pas vraiment ( les questions rhétoriques de Schrödinger)
? Et malgré tout, j’ai quand même eu la patience de répondre à un certain nombres
de tes questions là
et là
en bas malgré ma démotivation étant donné le ton que tu as
pris dès le départ, si c’était un autre intervenant que toi, je me serai mis à faire de l’ironie, parce que ça donne l’impression d’une personne qui est énervée parce qu’elle entend des propos qui contredisent ses convictions profondes.
Oui, tout le
monde a des affects mais à quoi bon les exprimer puisqu’on ne pourra pas en
discuter ? On va débattre de quoi, de sentiments ? Et surtout, à quoi
ça sert d’exprimer ses affects sur un interlocuteur ? Tout ce que ça
donne, c’est créer de l’agressivité. Et c’est en partie pour ça que les
échanges sur internet partent en vrille et que beaucoup se tirent, ils se
rendent compte qu’ils n’apprennent rien et que ça ne sert à rien. Tu dis que c’est secondaire alors laisse tomber, ça ne fait que parasiter. Donc si tu
veux qu’on discute calmement de la liberté de conscience, ne pose pas des
questions qui sont rhétoriques qui en même temps n’en sont pas avec des piques
interposés et pose-les simplement sans faire intervenir tes affects à mon
égard et personne ne sera agacé par rien.