@Antigone Polynice
Merci pour votre article très complet !
J’ajoute seulement les quatre réponses (disponibles ici ) du Dr C. Vélot aux allégations du Pr
Fischer, président du Conseil d’administration de la Fondation Edmond de
Rothschild
1/4 « Il y a
confusion entre les évènements de recombinaison telle qu’observés dans la
nature et ce qui pourrait se passer chez un sujet vacciné. L’ARN vaccinal a une
demi vie très courte, il est principalement capté par les cellules du système
immunitaire et induit ainsi la réponse immune. »
Tout d’abord les
cellules qui reçoivent le matériel vaccinant sont essentiellement des cellules
musculaires (injection intramusculaire), voire des cellules dermiques ou des cellules du tissu conjonctif (tissu
qui enveloppe nos organes et notamment nos faisceaux musculaires), mais
certainement pas nos cellules immunitaires. Ce sont donc les cellules précitées
qui vont prendre en charge le matériel génétique viral injecté et fabriquer la
protéine Spike (protéine de surface du virus Sars-Cov2), et c’est cette
production de protéine virale (antigène) par les cellules musculaires notamment
qui va engendrer la réponse immunitaire. Et heureusement d’ailleurs que ce ne
sont pas les cellules immunitaires qui captent le matériel génétique viral pour
produire elles-mêmes la protéine Spike, car cela conduirait sans aucun doute à
une maladie auto-immune. Les cellules immunitaires fabriquent les anticorps
dirigés contre les antigènes, mais bien sûr pas les antigènes eux-mêmes.
Concernant la
demi-vie de l’ARN vaccinal, si elle était à ce point courte que cet ARN ne
puisse recombiner avec un éventuel autre ARN viral infectant, cela signifierait
qu’il n’aurait même pas le temps d’être traduit en protéine Spike.
La demi-vie d’un ARN
messager humain (temps nécessaire pour que 50% de cet ARN disparaisse) varie entre 30 min et 24H. Pour un ARN de virus humain, on se situe
plutôt vers le haut de la fourchette. En effet, la stabilité d’un ARN va
dépendre de son taux de traduction car les machineries de traduction (les
ribosomes), en lisant l’ARN (pour le traduire), le protègent. Or un ARN viral a vocation à être beaucoup traduit.