Gollum
Retour sur l’absurde.
Tu me dis que la science se doit d’être toujours mouvante. Mais il ne faut pas oublier qu’elle est faite par des hommes. Or, les hommes adoptent, au long de leur vie, des schémas intellectuels qui s’enracinent et se figent progressivement, la plasticité neuronale allant décroissant.
L’histoire des sciences ne montre pas un mouvement continu, mais un progrès par à coup.
Le côté figé de la religion
Oui, il y a un coté cyclique dans le rite, comme pour une discipline d’existence.
Cependant, si je m’en réfère au modèle de Leibniz, Dieu contient à la fois les vérités nécessaires, qui sont l’objet interne de son entendement, et qui se traduisent par des lois figées et intemporelles (les lois physiques, que l’on peut déterminer par l’intelligence et l’expérience), mais également les vérités contingentes, qui dépendent de sa volonté (et obéit au choix du meilleur).
La volonté divine étant par définition inconnue, et changeante au gré des circonstances, il est impossible de penser le christianisme comme chose figée, puisqu’il contraint à rester sans cesse à l’écoute des circonstances, lesquelles sont nos seuls indices quant à la volonté divine.
C’est ce qui prévient d’agir aveuglément sous l’emprise d’une raison figée et mécanique.