Non, Assad n’était pas un dictateur - La mort de l’État syrien (3)
Si la répression politique à l’intérieur de la Syrie était impitoyable, elle était cependant le fruit amer d’une situation sécuritaire extrêmement dangereuse pour nombre de minorités dans le pays. Le caractère autoritaire du régime ne suffit pas à qualifier Hafez Al-Assad de "dictateur", qui, en réalité, exerce le pouvoir grâce au consensus qu’il est parvenu à obtenir de la part des différentes communautés autour de sa personne. Il sera un formidable diplomate qui œuvrera dans l’intérêt de la nation syrienne.
0:00 - introduction
0:30 - résumé des parties précédentes
1:45 - la menace extérieure
2:44 - le problème intérieur
4:50 - La nécessité d’une direction stable de l’État syrien naissant
5:34 - Assad réussit à faire consensus
8:05 - Le personnage Assad, un intellectuel raffiné, un stratège et un diplomate de premier ordre
10:02 Assad obtient une alliance avec l’URSS
13:04 - La répression en Syrie et ses raisons
Tags : Histoire Syrie
19 réactions à cet article
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belles circonvolutions pour défendre El Assad ... il est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat sans, peut être, être encore un dictateur au début de son règne ... mais il s’est bien rattrapé par la suite pour en devenir un, autoritaire et sanglant qui régnait par la peur ... les massacres de Hama lui ont donné son surnom de boucher de Hama ...
on pourrait aussi tenter de démontrer qu’Hitler n’était pas un dictateur puisqu’il est arrivé au pouvoir par les élections ...
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@nono le simplet
Les postures morales superficielles sont le confort des gens qui vivent dans un monde simple. C’est-à-dire en dehors de la réalité.
Il faut se souvenir des dernières paroles de Saddam Hussein : lorsque ses bourreaux l’emmenaient à l’échafaud, ils lui ont dit : « Tu vas aller en enfer. » Il a répondu :« Cet enfer qu’est l’Irak ? »
C’est vrai aussi pour la Syrie ou le Liban, chose qu’un bon Français moyen ne peut pas imaginer. Dans ces pays, on vit avec la conscience que demain peut-être, les gens du village d’à côté vont venir piller et massacrer. C’est arrivé au Liban dans les années 80, c’est ce qui s’est passé en Syrie dans les années 2010.
On ne gouverne pas des pays comme ça avec des bons sentiments, c’est comme vouloir faire diriger une prison pour fous-dangereux par une gauchiste étudiante en sociologie.
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@Opposition contrôlée
On ne gouverne pas des pays comme ça avec des bons sentiments
la haine, la violence et la peur comme programme politique édicté par une minorité dominante ... c’est encourageant pour l’avenir ...
heureusement j’ai en mémoire des gens comme Madiba et Gandhi ... -
@nono le simplet
La partition de l’Inde et du Pakistan a fait des millions de morts, puis Ghandi s’est fait buter. Il n’a même pas vécu 6 mois après l’indépendance de l’Inde…
Quant à Mandela, les premiers qu’il a reçus et remerciés furent Castro et Kadhafi, si tu vois ce que je veux dire...
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@nono le simplet La France Républicaine n’a vraiment pas de leçon a donner en matière de haine et de violence quand elle s’est offerte la Terreur Révolutionnaire de Robespierre, du comité de Salut Publique etc....
Le comble est qu’on a réussi à vendre à tous les crédules du Monde que la France est le pays où on a lavé et où lave toujours le plus blanc. -
@JPAGO
Oh que oui !
Et recemment en france encore avec l’embastillement massif sans aucune forme de proces ni avocat, les couvre feux délirants et j’en passe
Les mutilations absolument incroyables des GJs sa répression sauvage des procédés que le simplet denonce dans ses principes de terreur
Il faut diire que comme son poisson pilote il voue une haine féroce auxsiens preferant systématiquement les autres, le vrai faf collabo dans tourte sa splendeur, un reland certainement des ancetres qui collaboraient en 40’s
Enfin bref je n’intervenais pas pour cette raison mais pour rappeller à neuneu cad QI de 2, mes pros il y a quelque temps sur ces "zentils Islamistes si démocrates"
et ou de la part de son deumeuré accollé que "ca allais embeter Poutine" ou une anerie habituelle qui reflete son niveau digne de lui meme
Eh bien voila nous y sommes, aà ma grande surprise cette fois je l’avoue non pas la nature de l’evenement mais sa temporalité ...
cad encore plus vite que je l’imaginais ,
comme quoi parfois je n’anticipes pas assez encore le pire..Eh bien voila les élections qui devaient avoir lieu sont reportés dans 4 ans ...
Et dans 3 ans elle serons reportésd dans 7ans,
enfin comme une ligne d’horizon.. ou comme chez ses superbes z’amis des défilés au flambeau ...
Voila c’est devenu une dictature Islamiste certainement bien pire que celle précédente , le neuneu va etre ravi de sa bétise crasseUne autre info de ses z’amis islamistes progressistes ^^ soutenus par l’extreme gauche et ses clans de punk’s à clebs crasseux de l’intelligence
Ils devraient se renseigner ce qu’il se passe, la en ce moment de suite, présentement et sans tarder ^^
avec ses z"amis islamistes chez leurs kamarads Talibans ....
c’est absolument incroyable jusqu’ou ils vont dans cette folie collective
Enfin bref lorsque je pense que le deumeuré QI de 1 osais parler de ta femme en sous entendu qu’il défend le statut de la femme ...
J’avais cru écouter Dutroux qui expliquais protéger la virginité des mineures
Ou nonos pour l’abstention de boissons alcoolisées et l’interet de boire de l’eau de temps à autre
Bref ... -
Vu vos trois vidéos et celle du Canard Réfractaire. C’est là qu’on mesure la différence entre l’histoire niaise d’un occidental autoréférencé et vos vidéos qui sortent du matériel pour mesurer pourquoi une guerre peut ne pas cesser.
Je prendrais contrepied du titre de votre dernière vidéo, mais pour ne rien changer du fond.
Le système un électeur/une voix, notre étalon démocratique, ne peut pas fonctionner dans un pays comme celui de la Syrie. C’est même une hérésie.
Le Liban a adopté un système multiconfessionnel dans sa constitution : le président de la république ne peut-être que chrétien maronite, le premier ministre, musulman sunnite et le président du parlement, musulman chiite. Et même au parlement, le nombre de sièges à pourvoir est encore contingenté entre différentes confessions musulmanes (+ druzes, + alaouites) et chrétiennes. Hassan Nasrallah avait dit à Alain Juillet (si je ne me trompe pas) et avec ironie pour faire comprendre : « si vous voulez nous imposer votre système 1 électeur/1 voix, je suis preneur et on récupère tous les pouvoirs politiques car les musulmans sommes majoritaires ».
La Jamahiriya de Kadhafi était une sorte de conseil des tribus en plus agrandi, et c’est comme cela qu’il a pu tenir les trois régions libyennes irréconciliables : la Cyrénaïque, le Fezzan, la Tripolitaine. Son boulot, pour garder la confiance était d’être équitable entre les trois dans la répartition des richesses et des travaux d’infrastructures dans le pays.
En Libye comme en Syrie, faut donc être un dictateur, concentrer les pouvoirs nationaux du pays, pour ensuite répartir. Et c’est un job de dur, car un chef de tribu ou de région doit être dur aussi, pour ne pas se faire écraser par les autres tribus, sinon, c’est lui qui est chassé par les siens.
Mais c’est difficile car très vulnérable aux ingérences : un pays extérieur pouvant récupérer une communauté entière à sa cause et foutre le bazar. Et nos gentilles démocraties, avec toutes les apparences pour elles, ont toutes les facilités pour manipuler.
Les Kurdes de Rojava sont du côté des Ricains, installés sur les champs de pétrole, et ennemis de Bachar, le national, car ils repoussent les incursions turques qui veulent les chasser loin de leur frontière. Et les Kurdes ne sont pas dupes que l’alliance n’est que tactique leur histoire n’étant faite que de trahisons subies.
Peut-être que vous avez vu Alexandre Del Valle chez Greg Tabibian. Il fournit aussi beaucoup de matériel, notamment les systèmes de pensées et donc les différentes stratégies entre factions musulmanes.
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@TchakTchak
Merci.
Effectivement, j’ai mis en garde l’auditeur à plusieurs reprises et sur plusieurs sujets : on ne doit pas regarder un pays tel que la Syrie avec des concepts français ou occidentaux dans le crâne. La comparaison avec la Libye est tout à fait pertinente.
Juste une remarque : la répartition des postes à la tête de l’État libanais n’est pas à proprement parler écrite dans la constitution. Je cite un article que j’ai rédigé il y a quelques années :
C’est à cette époque qu’est conclu « le pacte national » entre les différents représentants des communautés, accord fondateur du Liban indépendant. C’est un accord non écrit, un compromis sur la répartition du pouvoir et le maintien de la cohésion du pays.
- L’identité du Liban est arabe.
- Les postes clefs du gouvernement seront partagés équitablement entre les communautés, en particulier les trois principaux seront partagés entre les communautés majoritaires : le président de la République sera chrétien maronite, le premier ministre musulman sunnite, et le président du parlement musulman chiite.
- Les chrétiens renoncent à faire appel aux puissances étrangères, les musulmans renoncent au rattachement à la Syrie.
- La justice est exercée dans le cadre communautaire. Ceci implique que personne ne peut vivre en dehors d’une communauté, d’où une double dénomination de chaque citoyen libanais qui est aussi obligatoirement membre d’une communauté.
[La diplomatie française au Liban - Rappels historiques (1/3)]
J’ai jamais eu le courage de rédiger la suite… Mais là encore, on voit une spécificité culturelle de la région, l’importance de la parole donnée contre le « contrat écrit »…
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Quelques faits bruts.
Nous, lecteurs et commentateurs d’Agoravox, sommes, quoi que l’on dise et très majoritairement, des occidentaux.
Nous sommes donc programmés à utiliser des mots (« éléments de langage ») communs aux occidentaux. Et le mot « ETAT », pour nous, est un abrégé de l’Etat Nation ; par un automatisme culturel devenu naturel.
Puisque tous les pays dans lesquels nous vivons (pays « occidentaux », n’est-ce pas) relèvent de cette catégorie dite Etat Nation ; qu’ils soient en Europe ou en Amérique, surtout du nord. La France en est l’un des exemples le plus ancien.
A tel point que la vision d’autres cultures sur la question nous échappe. Nous oublions que les Arabes, surtout ceux du Proche Orient à l’est du canal de Suez (l’Egypte exclue donc), définissent leurs identités collectives en fonction de la famille (élargie), de la tribu, du couple ethnie-religion.
L’exemple Syrie-Liban est symptomatique. Voilà deux « états » créés par une puissance coloniale européenne (la France en l’occurrence) suite au dépeçage de l’empire Ottoman après la première guerre mondiale ; suivant le modèle « Etat Nation » cher à la France (et à sa puissance coloniale complice, la Grande Bretagne) qui n’en imaginaient pas autre chose.
Or, aucun « Syrien » n’est syrien. L’inscription « Syrien » dans l’état-civil est pratique ; elle permet d’avoir une adresse et un passeport ; mais elle ne reflète AUCUNE identité collective réelle.
Les soi-disant « Syriens » (et Libanais) sont d’abord et surtout Kurdes, Alaouites, Sunnites, Chi’ites, Druzes… et parfois Chrétiens. (Il n’y a plus de Juifs…). Aucune « démocratie » ne peut survivre dans ces conditions car les gens votent selon leurs origines ethnico-religieuses et les partis politiques représentent des intérêts identitaires et non sectoriels (riches, pauvres etc…) ; les notions politique « gauche-droite » n’ont aucun sens dans ce contexte.
Voilà pourquoi la « Syrie » n’a pas d’existence sauf sous la férule d’une dynastie de tyrans. Non que ces derniers soient particulièrement méchants (« dictateurs »…). Mais une main de fer à Damas est absolument nécessaire pour venir à bout des toutes ces forces centrifuges qui tirent ce pays artificiel dans tous les sens.
Assad dictateur ? On s’en fout. Il en faut bien un pour éviter la foire d’empoigne généralisée dans ce genre de pays.
Autre identité ? Oui, l’identité supérieure pour les musulmans ; l’appartenance à la « Oumma ». MAIS il faut prononcer en entier : « Oumma Islamiyya », à savoir la nation de l’Islam. Rien donc à voir avec l’Etat-Nation et aussi rien avec une identité qui permet une gouvernance raisonnable et pacifique.
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@Roturier
Oui, c’est intéressant. Le panarabisme aurait été bien. Un monde Arabe de culture commune avec des Etats laïques qui font famille aurait très bien pu marcher. C’était l’époque de la sécularisation de l’Islam, l’empire Ottoman étant tombée aussi en raison de sa religion trop étouffante. Et les Arables chrétiens étaient encore une minorité importante à l’époque, qui comptait.
L’Occident a fait l’erreur des ingérences et coups d’Etats constants, pour garder l’emprise sur le pétrole et lutter contre la zone d’influence Russe pendant la guerre froide (qui continue, devenue chaude). Ce faisant il a constamment recruté des proxys chez les radicaux muslims, l’islam devenant un monde d’enragés. La création d’Israël n’ayant rien arrangé.
Maintenant, c’est la panafricanisme, les trois pays de l’AES et les chefs d’Etats voisins qui doivent tenir compte, pour ne pas sauter, des aspirations à vivre chez eux à leur manière (Tchad, Sénégal pour l’instant). Espérons que ça prenne et que ça dure.
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@TchakTchak
L’Occident a fait l’erreur des ingérences et coups d’Etats constants, pour garder l’emprise sur le pétrole
erreur, erreur, c’est vite dit.
Votre boite pétrolière locale va dans un état arabe, elle négocie une exploitation, ramène le matos et les compétences, et exploite le pétrole local.
Certes, le pétrole est déposé dans le sous-sol d’un autre pays, mais bon, ils n’ont ni compétences, ni matos, ni connaissance pour en faire quelque chose d’utile. Mais malins, ils ont négocié de faire bosser des locaux.
Puis au bout d’un moment, le pays local commence à se dire, allez, le capitalisme c’est méchant, on nationalise cette société pétrolière et on récupère la rente, pour laquelle ils n’ont objectivement rien fait.
A ce moment là, le méchant occident décide de s’ingérer dans le gentil pays arabe pour lui voler SON pétrole, donné par Dieu peut-être, allez savoir.
C’est un peu facile non ?
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@yoananda2
Ce n’est pas pareil d’aller boire l’eau chez le voisin que chez vous si vous n’en n’avez pas. Vous êtes bien obligé de vous adapter aux désidératas de votre voisin, c’est comme ça.Ce que vous racontez, c’est l’histoire de British Petroleum, en Iran, Mossadegh renversé par les Anglo-américains. Il n’y a pas que ça, c’est vrai, l’impossible non alignement pendant la guerre froide n’a pas arrangé les choses pour ce pays.Les bases américaines installées sur les champs pétrole en Syrie, par contre c’est du simple vol.Le maintient d’Israël par les U.S. qui ne veut pas d’Etat Palestinien et affaiblit constamment les Etats voisins, c’est une histoire d’emprise sur le M.O. pour le pétrole. La lutte contre les gouvernements chavistes au Venezuela, c’est encore une histoire de pétrole. RFK Jr l’a dit encore clairement récemment.Et puis la lutte contre la Russie, communiste ou pas, a renforcé les factions islamiques les plus extrémistes. Al Quaïda a bien été soutenu par la CIA à l’origine, ensuite les U.S. ont été chercher les talibans qui bâchent les femmes de la tête aux pieds, au lieu de Massoud qui était aussi un chef de guerre de poids dans le pays porteur d’un islam qui n’était pas aussi stupide.Et Hollande a soutenu DAESH, laissé partir les muslims français qui ont fourni, de loin, le plus fort contingent parmi les pays d’Europe, leur a envoyé des armes et a aidé à la logistique pour l’exportation du pétrole pris par les jihadistes.Bref, l’Occident n’a pas inventé l’islam, une religion de m…, mais a attisé le réacteur pour des calculs de courtes vues. Et maintenant, c’est l’Europe de l’Ouest qui est en cours d’islamisation. -
@TchakTchak
Ce n’est pas pareil d’aller boire l’eau chez le voisin que chez vous si vous n’en n’avez pas. Vous êtes bien obligé de vous adapter aux désidératas de votre voisin, c’est comme ça.
je ne suis pas d’accord avec cette analogie. L’eau est une richesse (en première approximation), le pétrole est une ressource, c’est l’essence qui est une richesse.
Le pétrole "chez le voisin" ce n’est pas pareil s’il n’y a que vous qui êtes capable d’en faire de l’essence. L’essence peut profiter à tous, mais pas le pétrole.
Donc, on est face à un jeu à somme non nulle.
Si le voisin accepte un deal, alors, on est win-win : lui dispose du pétrole dont il ne peut rien faire seul, l’autre dispose de la technologie dont il ne peut rien faire seul.
S’il n’accepte pas le deal, c’est perdant-perdant.
La nationalisation, c’est ça le vrai vol, puisqu’il s’agit de récupérer la techno, et de virer celui qui l’a apportée.
C’est un vol de ressouce principalement immatérielle (on va négliger la valeur des installations d’extraction), mais c’est un vol néanmoins.
Les bases américaines installées sur les champs pétrole en Syrie, par contre c’est du simple vol.
C’est l’assurance de ne pas se faire voler au contraire puisque bon hein, on va pas se mentir sur la probité des populations locales hein...
Il ne faut pas oublier une chose : sans la technologie des blancs, pour les arabes, le pétrole, c’est juste un machin dans le sous sol, c’est à dire, rien.
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@TchakTchak
tu crois que les USA lorgnent sur la ridicule production de pétrole syrienne avec ses 95 000 barils/jour ? -
@yoananda2
Alors si je dis à un voisin que ses cailloux dans son grand terrain m’intéressent, il est libre d’accepter ou refuser que j’aille les chercher. Après, s’il découvre que ses cailloux, j’en fais un métal qui me rapporte plein de fric, ça reste des cailloux de son terrain. Et il peu changer d’avis et vouloir en profiter aussi. Alors oui, il y a une zone grise, avec ce qui est contractualisé avec lui, et comment on renégocie, ou pas. On rentre dans des rapports de force : ses cailloux restant chez lui, et le contrat à moi, s’il veut le changer. Cela se passe comme ça se passe.
En Syrie, c’est bien du simple vol, en profitant d’une guerre. Ou bien vous accordez le droit aux Etats-Unis de s’emparer des gisements de pétrole dans tous les pays où il y en a.
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@TchakTchak
En Syrie, c’est bien du simple vol, en profitant d’une guerre.
Je ne sais pas. Je ne connais pas assez l’histoire de ce pays.
Si c’est comme la situation que j’ai dit : nationalisation abusive, alors oui, il y a vol de la part de l’état Syrien. Si c’est une autre situation, je n’en sais rien.
Ou bien vous accordez le droit aux Etats-Unis de s’emparer des gisements de pétrole dans tous les pays où il y en a.
Vous déformez mon propos.
j’en fais un métal qui me rapporte plein de fric, ça reste des cailloux de son terrain
le point important c’est que dans mon analogie, "je" est le seul à même de transformer les caillous au départ.
Donc, ce n’est pas "je fais un métal à partir de ses caillous", mais je viens installer une machine à tansformer les caillous en métal chez moi voisin, et mon vison veut s’approprier ma machine !!!
Je ne sais pas si c’est exactement ce cas là en Syrie, mais l’analogie dont je parle, c’est celle ci.
La transformation du caillou en métal n’est pas magique, on ne fait pas du fric par l’opération du saint esprit, mais avec une machine : éliminer la machine de la métaphore la vide de sa substance puisque c’est précidement tout l’enjeu du qualificatif de "vol".
Est-que le gus 1 qui vole les caillous du gus 2 ou le gus 2 qui vole la machine a transformer les caillous du gus 1 ?
Toute la question est là.
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@yoananda2
Concernant l’Iran, je vous accorde, faut d’arguments, qu’il y a tort de l’Iran d’avoir nationalisé la British Petroleum.C’est vrai que j’ai de la peine à le reconnaître.D’une part, je ne saurais comment résumer toutes les péripéties de l’histoire du pétrole en Iran (premier pays hors occident où des vastes gisements ont été découverts), qui était encore féodal et pauvre, devant se refaire après l’empire ottoman, entre les religieux toujours présents et le « choisis ton camp » qui fracturait entre capitalistes et communistes. Les coups d’Etats n’ont pas attendus Mossadegh, loin de là.D’autre part, une nationalisation ne me gène pas en soi, quand une industrie prend contrôle de tout un secteur d’activité. Les Etats-Unis avaient voté la loi contre les monopoles constatant la puissance de Rockefeller pouvant s’emparer de plus en plus en facilement d’autres industries.Et je suis nationaliste : le droit des peuples passe avant le droit commercial comme industriel. Même si je ne peux pas, comme ça, tracer la frontière sectorisant un droit des peuples d’un droit économique.Concernant les blancs qui ont apporté au monde les industries et le confort de vie, c’est vrai. Et ? Yoananda est blanc, ce n’est pas lui qui a apporté les industries dans le monde, les habitants vivants des autres races ont-ils à dire merci à Yoananda ? Fut une époque où quelques pays d’Europe possédaient à peu près tous les pays des autres continents, hormis l’Amérique du Nord conquis par des blancs expatriés. Ça, maintenant, c’est fini pour l’Europe, il faut gérer le reflux.Je croyais que c’étaient les blancs aussi qui avaient inventé le nationalisme, que tous les peuples du monde ont adopté. Cela a pris plusieurs siècles à créer des nations, ce n’est pas encore complètement établi. Mais ça permet aux peuples où ils sont de s’occuper de leurs développements et d’y espérer existence paisible. Maintenant, on me dit que la nation, c’est pas bô, qu’il faut imposer "notre" façon de penser et vivre à la planète entière, (je ne suis pas wokiste) car on a raison en tout, et encore qu’il faut importer en masse des gens qui ne pensent pas comme nous car il n’y a pas assez de pauvres et chômeurs dans notre pays. Moi, je rends le tablier.Syrie.Ici les champs de pétrole en Syrie :Ici les bases étrangères en Syrie : iraniennes, russes, étasuniennes, turques (mi 2023, après le « retrait des troupes ») par Trump :Comme par hasard, les bases etatsuniennes sont installées uniquement sur les champs de pétrole, pas les bases russes, un peu les bases iraniennes, mais qui étaient alliées à Bachar. Si vous voulez vous renseigner, c’est Delta Crescent Energy, qui exploite avec les Kurdes. Al-Tanf est une exception : la base servant à couper l’artère principale de tout l’arc chiite du M.O.Quand ça sent le mazout, vous pouvez être sûr qu’il y a du tasunien pas loin. La géopolitique du pétrole date du pacte du Quincy. Si les européens pouvaient disposer des matières premières dans leurs colonies/zones d’influences, les étatsuniens avaient compris qu’ils pouvaient tenir l’économie mondiale en contrôlant les hydrocarbures, le sang de l’économie. Pareil, je ne vais pas vous refaire toute la géopolitique du pétrole. Retenons simplement la doctrine Carter, puisqu’il vient de mourir :Notre position est extrêmement claire : toute tentative de contrôle de la région du golfe Persique par une force extérieure sera considérée comme une atteinte aux intérêts vitaux des États-Unis d’Amérique et sera réprimée par tous les moyens nécessaires, y compris par la force.C’est comme ça, ce qui n’est pas chez nous, est à nous quand même si on le décide.Idem avec le gaz. Biden avait averti clairement qu’il n’y aurait pas de gaz russe en Allemagne. Comme il est chef du monde, il peut faire ce qu’il dit.En passant, quand Trump a eu envie de relancer les hostilités contre l’Iran, Total a perdu son contrat gazier avec ce pays, à South Pars, le plus gros gisement au monde et Renault a dû abandonner toutes ses lignes de productions dans le pays. Alors ce ne sont pas des nationalisations, mais le chef, il exproprie qui veut, comme il veut. (Sachant aussi que ça vient de la France des gardes-chiourmes, remise dans l’OTAN, qui a refusé le référendum de 2005, celui de Maastricht ayant été obtenu ric-rac au forceps). -
@TchakTchak
D’autre part, une nationalisation ne me gène pas en soi, quand une industrie prend contrôle de tout un secteur d’activité. Les Etats-Unis avaient voté la loi contre les monopoles constatant la puissance de Rockefeller pouvant s’emparer de plus en plus en facilement d’autres industries.
attention, la société de Rockfeller n’a pas été nationalisée mais découpée. Vous mélangez deux choses.
La nationalisation si c’est une industrie locale du pays, bah, c’est le pays qui se gère, je m’en fou.
Nationaliser une boite étrangere, c’est du vol, pur et simple.
Quand ça sent le mazout, vous pouvez être sûr qu’il y a du tasunien pas loin
oui et ?
c’est évidement, c’est le deal pétro-dollar-otan : droit de seigneurage du dollar, qui finance l’otan, qui sécurise les routes commerciales pétrolières, qui adosse le tout à la valeur du pétrole.
sécuriser les routes de transport du pétrole, ça n’est pas gratos
Comme par hasard, les bases etatsuniennes sont installées uniquement sur les champs de pétrole, pas les bases russes, un peu les bases iraniennes, mais qui étaient alliées à Bachar.
bon ben donc la Syrie est remplie de bases militaires étrangères... celles des US ne sont pas pire.
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@yoananda2
attention, la société de Rockfeller n’a pas été nationalisée mais découpée. Vous mélangez deux choses.
bon ben donc la Syrie est remplie de bases militaires étrangères... celles des US ne sont pas pire.
De même que vous n’avez pas voulu voir que les ricains ont surtout été intéressés à s’installer sur les champs de pétrole.
Enfin, vous voulez ne pas savoir la stratégie de fond des U.S., qui est notoire, la géopolitique du pétrole depuis la sortie de la seconde guerre mondiale. C’est une stratégie impérialiste d’accaparement, pas nationaliste, pas respectueux du droit international.Parce que ce qui vous intéresse est la puissance, alors que moi, c’est l’équilibre, ce qui achoppe souvent à nos échanges. Alors pourquoi pas.
Mais la voie du Tao, au cœur du paradigme moniste que vous revendiquez, n’est pas celle de la puissance.
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