Ainsi vous avez emprunté le nom malheureux du héros de Robert-Louis Stevenson, un grand monsieur. Pas trop lourd à porter ? enfin vous avez l’avantage de rencontrer la sagesse avec le Dr Jekill. Bonne soirée.
Francis
Cousin, le « physiologue intemporel » nous dit :
Le début de l’intelligence humaine en radicalité de profondeur,
c’est de comprendre que le faux est consubstantiel à toutes les
vérités officielles du pouvoir démocratique de la tyrannie de la
valeur. » « Les médias disent le faux par essence ». « Elles
sont la déjection intestinale du pouvoir marchand. »
Ce
sont des propos de chirurgien de l’âme, le langage est marxien et
jargonneux j’en conviens. La richesse vaut plus par le fond et le
sens.
Fabrice
Luchini, en ménestrel séducteur, manieur de jolis mots, évoque
avec talent l’hélianthe imaginaire qui émerge de la déjection du
pouvoir marchand. C’est l’art de l’illusoire, c’est beau et
utile pour la santé de l’âme des midinettes, mais pas seulement.
C’est curieux comme
un religieux peut quelques fois faire preuve d’une absence de
pédagogie qui confine à la maladresse. Il est vrai que c’est le
lot des religions monothéistes en particuliers qui nous balancent
leurs sentences.
Quelle que soit notre
culture, nous sommes tous confrontés au terme de chaque chose et
finalement au passage final obsédant .
L’auteur a sans
doute réglé ses problèmes. De son monde désormais clos, il retire
l’échelle et par les injonctions testamentaires du légalisme de
l’ancien testament, il nous dit peut-être sans en prendre
conscience...démerdez-vous !
Il ne se rend pas
compte, mais le saint qui plaît à Dieu, selon lui, c’est une
espèce de castrat, même pas pour le plaisir de faire carrière à
la Scala di Milano.
Alors des voix
« martiales et sexuées » de protestation s’élèvent à
l’unisson. L’auditoire agoravoxien déjà critique et quelque peu
hermétique s’insurge.
La
foi, au sens large, ne peut être que la manifestation saine d’un
instinct de vie. Le
« tout de l’être », à
l’indicible divinité du sourire d’un enfant, du spectacle
rutilant de la flore et de la faune, de la créativité humaine et
de l’écoute de l’autre dans la communication et
globalement du désir d’aimer.
Hélas toutes les religions confondues, surtout les plus turbulentes
et sectaires sont devenues antinaturelles. Au
diable les canons, pièces d’artilleries ou bulles légalistes.
Les "ordres" et les "défenses", sont des entraves à l’expression
vitale. Et
pourtant la divinité primordiale est bien vivante dans notre imaginaire.
Entre déterminisme et fatalisme, le premier comme hypothèse scientifique, le second comme théorie philosophique.
Spinoza nous dit
Le sentiment que nous avons d’être libre n’est-il pas une illusion ?
Peut-être sommes nous conditionnés par des influences et des mécanismes
dont nous ne sommes pas forcément conscients. Selon cette hypothèse, la
liberté ne serait rien d’autre que l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Certaines philosophies vont même jusqu’à supposer un déterminisme intégral, un fatalisme,
qui affirme la nécessité absolue des événements et qui fait de notre
liberté une illusion.
Exemple au hasard, Marcel Proust, grand névrosé, trouble, très souvent rejeté. Sa capacité d’arrêter le flux du temps. Un climat d’angoisse entraîne des métamorphoses. L’imaginaire devient envahissant.
Personnellement, pour des raisons qui me sont partiellement inconnues, je gère mal le monde proustien et ne suis jamais parvenu à me laisser gagner par la magie que vantent d’autres lecteurs inconditionnels de Proust.
Nous évoquions Engels et Marx. Que de passions autour de ces deux penseurs. Beaucoup de confusions et d’avis contradictoires autour de leurs oeuvres.
J’ai du attendre un âge avancé pour découvrir Marx à travers Francis Cousin. Une manière de penser, une autre vision du monde entre la communauté de l’être et la société de l’avoir. Une dialectique qui m’ouvre des perspectives. Faut il encore faire la différence entre les concepts marxiens et les adaptations pour le moins douteuses et criminelles de la vision marxiste.
Chacun fait son cheminement. Il faut tenter de rester libre dans le raisonnement. Se protéger aussi des médias qui vomissent en permanence leurs déjections.