Le
sujet traité par Francis Cousin à travers Debord, dépasse le
personnage analysé : « L’intellectuel et le penseur. »
L’intellectuel
pour F. Cousin est dans une imposture narcissique personnelle, il
congèle la pensée, développe sa bibliothèque, réunit quelques
livres pour en écrire un « nouveau » d’où
l’imposture. Le penseur, selon F.C. est
créatif, il épouse la naturalité cosmique. Il est l’humble
réceptacle d’infini, conscient, il n’en tire aucune gloire. Sa
réceptivité s’ouvre au vivant, à l’inconnu, à l’originalité.
C’est
pour lui un privilège fugace, pour
un temps variable, il est inspiré.
Les artistes les plus doués connaissent sans doute assez fréquemment
ce merveilleux état de conscience. F.C. focalise ce privilège sur
Debord. En ce qui vous concerne vous montrez du doigt le faussaire,
soulignant la zone d’ombre au paroxysme du néant. Il me semble que
la vérité se situe entre les deux états de conscience pour
l’humaine condition avec des
nuances variables
pour chacun de nous.
Elle est simplement ce que l’on doit attendre d’un journaliste. En plus, elle ne manque pas de courage, comme vous le dites.
Jusqu’où les français accepteront d’être lâches et stupides pour permettre aux médias, aux politiques et financiers de poursuivre leur besogne frauduleuse et meurtrière.
Il fallait s’abstenir de voter. Entre un acteur creux de série B et une femme maladroite et incompétente, il était indispensable de s’abstenir.
Les rédacteurs du rapport Freedom of Thought, publié en 2013 par la International Humanist and Ethical Union (IHEU)[1]
indiquent que dans 1/5 des Etats du monde (39 sur près de 200),
incluant six pays dits « occidentaux » où est punie « l’offense aux
religions », les athées, agnostiques et sceptiques à l’égard des
croyances religieuses sont la cible de lois punitives allant de l’amende
à la mort en passant par la prison[2].
La situation des pays majoritairement musulmans est qualifiée de
désastreuse en la matière. L’athéisme y est condamné au moyen des
catégories du « blasphème », de l’ « atteinte à la morale » ou du
« trouble à l’ordre public ».
Je précise tout de même que je vous remercie pour cette abondante littérature relativement à Guy Debord, un aspect de la communauté de l’être ou la société de l’avoir s’impose. Pour cette raison sans doute, G. Debord traversa le ciel de Paris à la manière d’une comète, 20 ans tout de même. Cependant, j’aime bien voir le verre à moitié plein, la vie est déjà tellement difficile. La critique tout à fait objective ne figure pas vraiment dans les attributions humaines. Ce n’est pas vraiment ma spécialité.
Pour en revenir à Debord, son message ne fut pas inutile, même entaché d’Ego et de plagiat. Je priorise la communauté de l’être.
Bien entendu, à l’aube du monde, des illustres inconnus de génie, des inventeurs, ont donné à des passeurs expérimentés ou non l’occasion de briller. Depuis le début des temps, c’est une métaphore, certains écrivent, d’autres interprètent, mais surtout la créativité et son expression tient de la communauté de l’être, elle est le fruit de la COLLECTIVITÉ HUMAINE.
La société de l’avoir en revanche qui sévit depuis Platon a changé de registre. Le mérite de Francis Cousin est de le crier. Celui d’insister aussi sur la sagesse anté-socratique. Ce vocable d’ailleurs n’existe pas et pour cause, il dérange.
D’ailleurs, Francis Cousin, comme beaucoup d’autres, précise bien qu’il n’a rien inventé, il n’est qu’un passeur passionné, à la verve abondante certes...c’est humain. Je le pense authentique.
Dans le sens de votre commentaire, j’ai découvert un jour que Léonard de Vinci qui cumulait l’art de la découverte et de l’interprétation, avait pillé les artisans et inventeurs de son temps. La discrétion et la modestie artisanale ne passe pas toujours les siècles. Son mérite était donc également de s’approprier les trésors pour les faire s’illuminer à la face du monde (l’art de la publicité dans le sens noble) De plus il scandalisait, les retombées furent donc abondantes.
Dans le même sens que votre commentaire, Georges Brassens découvrit un jour un petit recueil de poèmes chez les bouquinistes du bord de seine. Il sut mettre en musique le poème d’Antoine Pol, (les passantes) une complainte touchante et profonde.
Respecter les sources et savoir les communiquer est un art suprême.