Mais
c’est précisément pour cette raison que des radios, des télés et des sites
internet de service public doivent
exister et être protégés par le peuple
lui-mêmeen dehors des
mécanismes d’accaparement.
N’oublions pas que cet accaparement -
et donc la négation de la nécessité d’une
radicale réforme sociétale - existe, en ce qui concerne les urgences
écologiques, depuis un demi-siècle, puisqu’il y a un demi-siècle qu’elles sont
très bien connues.
Il est bien évident qu’Yves Cochet n’apporte aucune solution, pas même pour lui et sa famille, en allant se planquer dans sa belle et grande maison.
Quand aux plus pauvres le devoir n’est pas de les accueillir mais de s’attaquer avec eux aux causes de leur pauvreté, dans une radicale modification de la répartition des revenus et, ayons le courage de le dire, dans une triple décroissance mondiale
— de la population
— de la consommation
— de la production
La fin du pétrole n’est pas — ne devrait pas être — la seule préoccupation pour la sauvegarde des moyens de vivre sur la planète.
Bien d’accord. Je me suis peut-être mal exprimé. Ce serait, effectivement, un organisme politique exerçant un pouvoir politique, mais indépendamment des autres pouvoirs politiques, tout particulièrement de celui des gouvernants, afin que le peuple (qui, comme aujourd’hui, paierait une redevance) puisse être assuré d’avoir des moyens audiovisuels bien à lui.
Sans que ça puisse être interprété comme une
opposition aux excellents propos que je viens d’entendre, ni même comme une
alternative, je prétends qu’il faut (re)créer un Service public de l’audiovisuel comprenant des chaînes
publiques de radio, des chaînes publiques de télé et une extension sur Internet
avec présence de sites publics.
A ce Service public de l’audiovisuel devrait être adjoint
un organisme de contrôle du
fonctionnement par le peuple, totalement indépendant des pouvoirs politiques et
autres médias, n’ayant à rendre compte qu’au peuple lui-même.
Dans tout ce que je lis sur le procès France Télécom je constate qu’on fait très peu le lien entre les comportements personnels indignes qui conduisent à des suicides et la liquidation d’une entreprise publique, par l’obligation qu’on lui fait de fonctionner comme une entreprise privée ayant pour but principal l’accumulation de profits.
Je vois là à quel point, durant les dernières décennies, la société française s’est adaptée à l’obligatoire évolution conduisant aux prochaines catastrophes annoncées par les écologistes sérieux.