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Prétendre que la sociologie est une science est je crois totalement faux, enfin il faut préciser ce qu’on entend par science. L’étude des mathématiques ou de la physique me paraissent être des domaines où l’on peut effectivement se revendiquer parfaitement neutre pour la simple raison que les atomes ou les chiffres ne sont pas des êtres humains, que ces atomes et ces chiffres n’ont pas d’intérêts dans les résultats des travaux du chercheur. Mais quand il s’agit des Hommes, les choses changent. Déjà parce que l’Homme n’est pas une machine, qu’il est divers et qu’on ne peut pas tirer des lois universelles et toujours vraies de son comportement, contrairement à celui des atomes. Une hypothèse scientifique est soit bonne, soit fausse (à condition qu’on puisse réaliser l’expérience nécessaire), on ne peut pas prouver les choses de manière si nette en sociologie. Et surtout, le travail du chercheur peut avoir un impact sur le sujet, sur toute la société, et en premier lieu pour un sociologue d’état, sur ses patrons. Bourdieu a des intérêts dans la description qu’il fait de la société, Einstein n’en avait pas dans sa description de la physique quantique. Voilà pourquoi il est ridicule de se prétendre scientifique quand on est sociologue. Concernant son rôle de critique, cela devrait être je crois celui de tous les intellectuels car ils ont le devoir moral d’essayer de faire avancer la société vers le Bien Commun. Un sociologue travaille en théorie pour améliorer la société, la description pure n’est pas une fin en soi (et est de toute façon impossible). Ce Bien Commun, ou Intérêt Général si vous voulez, est rarement défendu par le Système en place, et surtout pas par celui que nous connaissons, voilà pourquoi chaque intellectuel devrait le critiquer. De plus, la description d’un Système conduit automatiquement à la critique*, cette critique y est même incluse. Prenons quelques exemples : Le siècle des Lumières. Description : l’aristocratie domine par des privilèges le reste de la société. Solution -> Fin des privilèges, instauration de l’égalité politique entre les Hommes, Révolution Française. Karl Marx. Description : la bourgeoisie exploite économiquement les travailleurs. Solution -> Donner les pouvoirs politiques et économiques aux travailleurs, communisme. Pierre Bourdieu. Description : la machine médiatique oblige ses agents à se censurer. Solution -> Euh...détruire les antennes de télé ? Interdire toute diffusion télévisuelle ? Je ne vois pas quoi faire d’autre puisque le problème c’est la "machine" et non les "agents", nous ne pouvons avoir aucune prise sur cette "machine", seulement sur les personnes qui la compose, mais si ce n’est pas elles le problème, on n’avance à rien.
Ce que je veux vous montrer c’est qu’une description juste contient en elle-même les solutions. Voici une suggestion de critique de la télé : 2009. Description : la télévision ne parle pas de sujets pourtant capitaux. Ces sujets sont : le sionisme, le mondialisme, le 11 septembre, etc... Solution -> Virer tous les sionistes, atlantistes, empêcher les pressions (licenciements...) que subissent les journalistes lorsqu’ils tentent d’aborder ces sujets, etc... Voilà un point de départ qui serait intéressant et tout à fait possible à réaliser pour résoudre notre problème. La pensée de Bourdieu, puisqu’elle ne propose pas de solutions, ne menace pas le Système, parce qu’elle ne le menace pas, elle y collabore, elle nous éloigne en effet des solutions concrètes qui pourraient être apportées.
*Contrairement à la description d’un objet scientifique qui est tel qu’il est, personne ne prétend que les molécules fassent mal ce qu’elles font.
Merci Popu, oui ça fait plaisir de se retrouver entre gens de raison, mais je crois que nous gagnerons de toute façon sur le long terme, l’intelligence vaincra ey les millions d’impostures du système s’écrouleront, celle de Bourdieu y comprit. J’ai bon espoir, j’ai ici évoqué le sionisme sans me faire traiter d’antisémite, un bon point pour la raison et la Vérité !
Et bien je trouve cette analyse fausse, la télévision, c’est ce qu’on en fait, ce n’est pas une fin en soi. Pour être plus clair, je pense qu’il est tout à fait possible que la télévision informe, c’est ce que fait une chaine comme Al-Jazeera, qui ose parler du conflit israelo-palestinien du point de vue palestinien. Le problème est la soumission de la télé, si elle n’était pas soumise, elle pourrait informer objectivement, comme le fait Al-Jazeera. J’ai également entendu Michel Collon faire l’éloge de la télé vénézuélienne (et notamment de l’émission de Chavez ) qui a permis selon lui de politiser la population, de lui donner des clefs pour comprendre. Bref, critiquer le format télévisuel, c’est un peu stupide : ce serait comme critiquer les livres, l’important, ce n’est pas comment l’information transite, mais quelle information transite. Concernant la dramatisation de l’information, il a peut-être raison, mais une fois qu’on a dit ça, qu’est-ce qu’on a dit ? Ou : Pensez-vous que la désinformation télévisuelle est l’effet de cette dramatisation ? Il y a un moment où il faut arrêter avec ces petites abstractions bien pratiques et régler les problèmes, c’est-à-dire se poser la question : Sur quels sujets la télévision fait-elle preuve de censure et de désinformation ? Réponse : le sionisme, la politique étrangère, les guerres des USA, etc...Si vous ne nommez pas ces problèmes, vous ne résolvez rien et vous restez dans le flou, l’abstraction, le petit jeu de bobo qui veut philosopher parce que ça fait bien (surtout auprès des filles), et au final, votre critique n’apporte pas des clefs de compréhension.
L’exemple de Klaus Barbie n’a rien à voir, évidemment que tout le monde a le droit à un avocat, c’est comme dire qu’on est pour la paix et contre la guerre, on ne peut qu’être d’accord et le débat n’avance pas... Je ne posais pas la question d’un point de vue judiciaire mais surtout moral, de plus, un avocat défend un cas particulier pas les agissements de groupe, Bourdieu n’a pas le rôle d’avocat mais de faire-valoir moral d’une catégorie professionnelle.
Dire qu’il ne fait pas de politique est un euphémisme pour dire qu’il collabore, n’adhérant pas à la fable des médias libres, je ne vois pas pourquoi ces médias inviterait quelqu’un qui nuit à ceux qui les dirigent. Quand ils invitent BHL, c’est de la propagande, mais quand ils invitent Bourdieu, c’est du génie ? Si l’on critique la télé, il faut le faire jusqu’au bout et aussi critiquer les pseudo-oppositions qu’on y trouve : politiques (promotion du NPA) ou médiatiques (celle de Bourdieu). Ce dernier noie trop les responsabilités personnelles dans un charabia abstrait pour représenter un danger.
Enfin, si la pensée de Bourdieu est scientifique, elle devrait pouvoir démonter point par point les arguments et les exemples de mon premier post, j’attends de voir ça...
Oui Bourdieu est utile au Système car il enlève aux propagandistes leur responsabilité individuelle et leur permet d’effacer leurs éventuels sursauts de conscience. Il les dédouane aussi de tout jugement moral du peuple : ils ne sont pas coupables, ils ne sont que des agents...blablabla. Pour prendre une analogie simple, c’est comme si on avait dit après la Libération, "Il n’y aura aucun procès, aucune condamnation envers ceux qui ont trahi leur patrie, leur peuple, qui ont collaboré avec l’ennemi, car, voyez-vous, ils n’étaient que des agents de la machine, il y avait des causalités exogènes (mais je bourdieurise), c’était l’Occupation voyez-vous, alors le mouvement de la machine faisait que ses agents étaient entrainés vers la dénonciation, la trahison, le crime. Que certains sans honneur aient profité de ces temps à des fins carriéristes, individualistes, provoquant parfois la mort de citoyens Français (juifs ou résistants) n’est pas grave, ou pardon si c’est très grave, mais il ne faut pas leur en tenir rigueur." Un tel discours a deux avantages : il efface les éventuels cas de conscience des esprits des collabos et leur évite la vindicte populaire. Aujourd’hui, c’est pareil. Avant d’être "des agents", les PERSONNES travaillant dans les médias sont des HUMAINS responsables, ils choisissent de collaborer, ils savent qu’ils ne peuvent pas aborder certains sujets, qu’ils ne peuvent pas dire la vérité, mais ils choisissent de continuer. Certes ils ont une pression, il suffit de voir les problèmes qu’à Thierry Meyssan ou même Mr Blanrue, mais si on veut échapper à cette pression c’est possible : on ouvre un site internet, on est libre, pauvre, mais libre. Les journalistes sont donc responsables de leur préférence pour la facilité, pour le confort matériel, au détriment de la déontologie et de la recherche de la vérité.
Du reste, ces causalités exogènes ne semblent pas gêner certains audacieux comme Taddéï, qui se permet d’inviter Dieudonné ou Soral dans un débat, là ou les autres utilisent des procédés odieux de désinformation. Encore un fait qui va à l’encontre de la "pensée" de Bourdieu : pourquoi Taddéï serait-il moins soumis à la censure, il est aussi "agent" du système non ? On peut également se demander pourquoi la "machine" médiatique impersonnelle, froide que décrit Bourdieu connait des changements radicaux dans sa censure. Exemple, 1967, De Gaulle parle d’Israël et du sionisme à la télévision, ça donne ça : http://www.dailymotion.com/relevance/search/de+gaulle+conf%C3%A9rence+novembre+1967/video/x98x6c_charles-de-gaulle-27-novembre-1967_news ; aujourd’hui, on nous dit que antisionisme = antisémitisme (c’est ce que j’ai entendu pendant la campagne européenne). Comment expliquer cela sinon par le changement des PERSONNES à la tête du système, qui ont décidé que le sionisme était dorénavant un sujet tabou ? Ces PERSONNES ont décidé qu’on ne devait plus en parler, c’est un CHOIX conscient pour lequel elles doivent être juger moralement voire juridiquement, ce n’est pas un effet de leur condition d’agent.
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