Oui, j’avais déjà lu une de tes réactions à des critiques où tu expliquais cela. Et d’après ce que je comprend tu as aussi du faire face il y a quelques temps à une fermeture brutale d’un compte hébergeant quelques milliers de vidéos. Ta chaine, c’est du boulot, sans conteste. . Un truc que je ne comprend pas c’est : pourquoi prends-tu la peine de renseigner sur ton site les auteurs des vidéos que tu relayes (ce qui est quand même le minimum que tu leur dois) et ne le fais-tu pas dans tes articles sur ATV ? . Comprend que, comme tes articles sont autant une promo des vidéos que tu relayes qu’une promo de ton site, et qu’ajouté à cela tu places de la pub, le fait que tu ne cites pas tes sources contribue au sentiment que ta priorité est moins l’information que la valorisation de ton site - quand bien même ce ne serait pas vrai, et je suis prêt à le croire.
.
En renseignant les sources, tu cours il est vrai le risque que l’internaute cherche et trouve le document sans passer par ton site. Mais c’est, je pense, un risque à prendre, car tu y gagnerais en crédit.
Ta démarche est documentaire ? Et bien alors tu sources tes documents dans la présentation que tu en fais. C’est en soi cohérent et c’est une règle, Blueman, et que tu n’y vois pas d’intérêt n’y change rien.
. Mais puisque tu as l’air de fonctionner en mode "pragmatique" je vais te parler ce langage : je ne clique jamais sur un lien vers un document si je ne suis pas d’abord renseigné sur le sujet + auteur(s) et beaucoup de gens sont comme moi. A bon entendeur...
""La psyché collective de la société de consommation ferait en sorte de l’oublier, "
Je ne réduirais
pas cela à un antagonisme avec la société de consommation. Laborit
décortique les comportements au niveau élémentaire et ses analysent
valent aussi bien pour les "indignés" que pour les vendeurs de
chemises.
Cela conduit à l’impossibilité de récupération de ses idées par les promoteurs d’idéologie de tous bords : ses
analyses sont trop humiliantes (dans le sens de rendre humble) pour
servir une idéologie. Que ce soit un syndicat, une association ou une
multinationale, tous ont pour but primordial leur propre pérennité et se
débattent dans un système de dominations. Ça ferait trop mal aux grands
"humanistes" de le reconnaître."
. Je suis d’accord, moi non plus je ne le réduirais pas à un antagonisme avec la société de consommation. Mais la société de consommation est notre modèle économique, qu’on soit indigné ou non, et ce modèle est basé sur une conception d’un humain uniquement individuel, dont la réalisation dépendrait de lui-même, de ses choix. Cette conception, nous la "vivons" tous car nous en avons hérité, et elle rencontre brutalement les résultats des études de Laborit, ce qui selon moi peut en partie expliquer son manque de succès populaire. . QUestion idéologie, non seulement les résultats des études de Laborit eux-mêmes - conduisant entre autres à la conception d’un humain symbiotique - mais les déclarations de l’auteur également sont positionnables sur un échiquier des valeurs "politisables", comme l’exprime notamment cette citation : . "Il faut propager au plus vite cette notion que l’homme "n’est" pas une force de travail mais une structure qui traite l’information et qui se trouve être également une source nouvelle d’information. Qu’une partie de celle-ci lui serve à transformer la matière et l’énergie et aboutisse à la création d’objets, que ceux-ci aient avant tout une valeur d’usage, avant d’avoir une valeur d’échange, cette dernière assurant d’abord le maintien de la dominance, est admissible. Mais que cette information que sécrète son cerveau imaginant lui serve exclusivement à produire des objets, des marchandises, c’est là qu’est l’erreur fondamentale qu’ont entretenu les idéologies socio-économiques contemporaines." . Il parle bien de "marchandise". La société consummériste est un société essentiellement productiviste. Et un des bouts que je comprend de sa réflexion sur l’"Eloge de la fuite" est que la société actuelle est déficiante en capacité d’aborder l’humain dans sa globalité et accentue par ce manque la violence des rapports de force qui, autrement, n’en serait pas moins existant, mais moins violents.
. Tout chez Laborit conduit à une réflexion sur la société dans le sens d’un progrès social, qui - et c’est là que résiderait la puissance de ses idées - ne partirait plus de la façon dont l’homme se rêve idéalement mais de la façon dont il est capable de se comporter réellement. . C’est aussi en ce sens que je faisais le lien avec le spinozisme.