@Joe Chip ben si, elle essaie de s’y opposer, et décrète unilatéralement des interdictions sur le territoire français, alors que les pays voisins y ont largement recours, cassant les prix et mettant nos agriculteurs en faillite.
L’exemple le plus représentatif de la déroute industrielle française est la disparition des entreprises issues du groupe CGE (Compagnie Générale d’Electricité), qui comptait dans les années 80 une centaine d’établissements de recherche et de production, et plus de 200 000 salariés. Rebaptisé Alcatel Alsthom du nom des principales filiales (mais il y avait aussi Cegelec et d’autres branches), il a été démantelé au début des années 2000 avec notamment la revente d’Alsthom pour acheter quelques start up étasuniennes parfois fantomatiques. Au milieu des années 2000, Alcatel s’est allié avec l’américain Lucent, l’un et l’autre devenus déficitaires après avoir été le ou l’un des plus grands équipementiers télécom du monde. Le scénario est souvent le même : au début de la mondialisation explosions des ventes à l’export, puis les grands pays client (Chine, Inde...) ont exigé une "implantation locale" de production puis de R&D, et enfin le savoir-faire a été repris par des entreprises locales , notamment Huawei en téléphonie, devenues ensuite exportatrices et prépondérantes dans le secteur. Alcatel a été récemment racheté par Nokia et est en cours de disparition, et Alst[h]om a été mis à la découpe, la partie ferroviaire a été émiettée entre Général Electric et Siemens, la partie maritime désormais sous contrôle de Fincantieri, etc. Fin d’un joyau industriel français, leader il y a vingt ans dans ses domaines de compétences.
@mbdx33 justement, absolument personne ne boit du glyphosate à grande gorgée, les doses inhalées ou résiduelles sont considérablement sous la barre de dangerosité -le terme "probablement" signifie qu’il n’y a aucun cas indubitable de lien de cause à effet-.
Comme les labos pharmaceutiques, Monsanto cherche à,pousser des produits dont il a l’exclusivité plutôt que des génériques où la marge de profit a totalement fondue, et où les concurrents low cost prennent le marché.
Je vois mes voisins faire goudronner leur allée du fait de la disparition prochaine des désherbants grand public efficaces et bon marché, d’autres la saturent de vinaigre salé (car il faut recommencer à la repousse).
@Hieronymus Monsanto a désormais une part de marché minoritaire pour le glyphosate dont les "génériques" sont moins cher, la promotion de nouveaux produits plus cher dont il a l’exclusivité lui serait plus profitable. C’est EXACTEMENT ce qui se passe pour les labos pharmaceutiques qui poussent les médecins à prescrire des médicaments nouveaux, plus chers, avec la complicité des instances de régulations dont les problèmes de conflit d’intéret sont connus.
Connaissiez vous ceci : aux USA, l ’Environmental Protection Agency a effectué une étude établissant l’innocuité de glyphosate en terme de cancer. Or dans la mesure où ce produit est dans le domaine public et désormais fabriqué très majoritairement par des concurrents, Monsanto a mis au point un nouveau désherbant (à base de dicamba) et souhaite que l’Europe interdise le glyphosate. Ceci est également l’intérêt des pays du reste du monde -dont les USA- qui l’utilisent abondamment et voudraient voir la productivité européenne se dégrader. Ainsi au second degré, Hulot sert les intérets de Monsanto
(le CIRC a classé le glyphosate "cancérogéne probable", ce qui est aussi le cas de ...la viande rouge).