Et plus profondément encore : nous effectuons nécessairement nos choix en fonction de nos motivations ou de nos objectifs (raisonnables ou capricieux, peu importe), ce qui implique que l’acte de choisir n’est, par définition, jamais lui-même autodéterminé. Bien que cela semble contre-intuitif, il est donc philosophiquement pertinent d’affirmer qu’un acte véritablement libre ne peut pas être "choisi". L’acte libre, s’il est possible, est celui qui n’a aucune motivation (aucune cause) et aucun motif (aucun objectif). C’est le geste effectué spontanément en parfaite fluidité avec la totalité de l’univers sans être pour autant déterminé ou instrumentalisé par celui-ci. Peut-être un geste d’amour, un geste artistique ; certainement un geste gracieux (dans tous les sens du terme "gracieux" : gratuit, beau, divin...)
Putain l’étymologie tirée par les cheveux (alors cheveux ça vient de chevaux, animaux aux poils longs...)
"À une lointaine époque où on savait encore s’amuser, un des supplices classiques consistait à attacher quelqu’un par les cheveux à la queue d’un cheval qui tirait ensuite la personne jusqu’à ce que mort s’ensuive. On pouvait alors dire que cette personne était à la fois tirée par les cheveux et tirée par les chevaux." https://www.expressio.fr/expressions/tire-par-les-cheveuxEt, en plus, on faisait probablement une queue de cheval au condamné.
"René Girard, un exemple parfait d’une tendance lourde de certains intellectuels, s’emparer de certaines données observées et les généraliser à outrance au point que la théorie pondue en devient complètement absurde."
Je suis d’accord. Le désir mimétique existe (la publicité l’exploite habilement), mais il est déraisonnable d’en faire une clef universelle. Construire un système explicatif absolu à partir de la moindre petite astuce philosophique ou trouvaille psychologique est typique de l’intellectualisme boursouflé et du mercantilisme idéologique du siècle passé.