De mon point de vue, c’est même pire que ça car j’ai au contraire l’impression que les occidentaux, et tout particulièrement les français, ont intégré (même inconsciemment) le fait que la société s’islamise et que c’est inévitable
Moi, par exemple, j’ai intégré, même consciemment, que ce ne sont pas les gesticulations électorales, ni les partis politiques qui vont nous sortir de là. Le feuilleton roumain qui vient de se passer nous le montre. Le système n’est plus là pour mettre en oeuvre les aspirations françaises, comme des peuples d’Europe, mais pour imposer une marche à suivre. Et depuis bien plus longtemps qu’on le croit, au point qu’il s’entretient maintenant de lui-même en recrutant ses semblables dans les institutions et dénigrant ses dissemblables à la marge, les couvrant de noms d’oiseaux.
Donc il faut maintenant protéger la démocratie contre les dictatures étrangères et les ennemis intérieurs et contrôler pour ce faire Internet et les réseaux sociaux qui la menace constamment. On a besoin de l’immigration puisque les patrons n’arrivent pas à recruter et qu’il faudra payer les retraités de dans 50 ans. Il faut être tolérant avec l’islam, pour ne pas être fachot contre la République de la libertégalitéfraternité, ni un nationaliste synonyme de guerre, même si on peut joyeusement taper sur le cadavre chrétien contre les religions obscurantistes, c’est une tradition française depuis plus de 200 ans.
Le dieu abrahamiste est unique, exclusiviste, ne tolère pas d’autre dieu si ce n’est satan qui incarne tout ce que pourrait le contrarier. Ce dieu créé par les juifs ayant enfanté finalement trois religions, celles-ci ne peuvent que se fuir, quand il y avait encore assez d’espaces sur terre, sinon se combattre, y compris en jouant de fausses alliances circonstancielles.
Derrière ce commun, il y a des différences significatives entre ces trois religions. Ce que vous cherchez à nier car vous réagissez encore avec votre amertume en amoureux ayant été trompé par le petit Jésus d’amour. Et comme vous l’avez souligné, plus de la moitié de l’humanité est adepte à l’une des trois versions du dieu abrahamique. Un peu de realpolitik : cette moitié de l’humanité ne va pas faire apostasie demain.
Il sera difficilement supportable pour un individu vivant en société chrétienne ou post chrétienne, même athée, de vivre en société "dar al Islam", ce qui est en cours pour les pays d’Europe occidentale. Pour les juifs, comme il n’y a pas de prosélytisme, cela ne se passe donc pas par le contrôle social, comme l’islam, mais par le contrôle mental : vous faire croire, par exemple, que vivre en société chrétienne aujourd’hui, c’est pareil qu’en société musulmane. Ce que vous êtes en train de m’expliquer.
Vous pouvez amender ce qu’écrit yoananda en répondant que Jésus a proposé une nouvelle théologie, celle du Christ que ses adeptes revendiquent en reprenant son nom, mais pas contester que l’AT soit le Tanakh juif. C’est donc une religion à minima judéo-chrétienne. Si le clergé chrétien n’avait retenu que le NT, il n’y aurait pas eu d’ambivalence. Ce qui permet à un BHL de fanfaronner que le peuple juif accompagne secrètement les nations (sans préciser que c’est pour préparer leur soumission à la gloire d’Israël) : c’est écrit et prévu dans Zacharie 14.
Sinon, oui, il y a toutes sortes de dots et de régime matrimoniaux. Jusqu’en 1965, en France, la femme qui se mariait apportait au ménage une dot qui restait son capital, mais qui était administré par son mari, puisque les femmes n’avaient pas le droit à un compte en banque et ne pouvaient travailler qu’avec autorisation du mari. Pour les Celtes les femmes sont en effet réputées avoir eu plus de libertés que celles romaines, vous en savez sans doute plus que moi concernant leur dot.
En lisant votre autre commentaire, oui, j’ai parlé du Tametsi chrétien qui a été une forte avancée vers le droit des femmes à disposer d’elles-mêmes en société masculine (patriarcale...).
Même le mariage, lui-même, n’a pas même apparence selon les contextes. Nombre de fois où des Indiens m’ont dit que le mariage amoureux n’est pas sérieux, trop fragile. Le mariage est une affaire entre deux familles qui mutualisent leurs histoires, leurs biens, provisionnent et consolident le couple formé et perpétue leur capital matériel et immatériel. Le mariage arrangé a ses propres pièges, on le sait, celui amoureux aussi, qui aboutit une fois sur deux au divorce.
En tribu, la femme est libre de se marier avec qui elle veut, pourvu que ce soit quelqu’un d’une autre tribu chez qui elle s’installe. Le lignage patrilinéaire est gardien du tertre et de sa tribu, le lignage matrilinéaire (oncles et tantes côtés maman) est le carnet d’adresses des portes d’accès aux autres tribus amplifiant les échanges possibles de toutes natures et la confiance inter-tribus. Les rapports sont familiers avec les oncles et tantes patrilinéaires, déférents avec ceux matrilinéaires.
De toute façon, avec le christianisme, on peut trouver une chose et son contraire
C’est que je voulais montrer : difficile de dire que le christianisme a soit libéré, soit soumis les femmes. En fait les deux. Cela dépend des contextes, des époques, des endroits.
Au moins aussi compliqué si on parle de la bible : laquelle, l’AT ou le NT ? Celle juive ou l’assemblage chrétien ?
La vidéo aurait pu débroussailler un peu le sujet présentant une balance : la libération que la religion a apporté, l’aliénation qu’elle a imposé.
Et c’est aussi un sujet à résultats contre-intuitifs. Des religions chargées de femmes qui font aussi la vie du panthéon qui ont produit des sociétés ou seuls les hommes décident. Bref, pas simple.
SI on ne considère que les religions abrahamiques : celle juive a poussé à la libération des femmes dans les sociétés où elle était présente, en dépit de son Tanakh. Le christianisme a apporté de la régression en société théocratique et de la libération en société de lois civiles. L’Islam a apporté de la régression. En considérant que l’abrahamisme, religion hors nature, ne sait pas définir et caractériser ce que sont le féminin et le masculin.