J’a écrit plus haut que ce sont les nationalismes des pays conquis qui ont mis fin à l’aventure impérialiste d’Hitler. De même, ce sont les nationalismes des natifs colonisés qui ont mis fin aux empires coloniaux européens le siècle dernier.
Ça continue à faire des ratés, mais si on refuse de distinguer nationalisme et impérialisme, alors ce sont les lois de la guerre qui prévalent et justifient les conquêtes de territoires déjà habités.
je vous donne 2 indices : colonisation, guerre mondiale.
La colonisation n’était pas nationaliste, mais impérialiste. De même la seconde guerre mondiale (européenne, en fait) a été déclenchée par l’impérialisme d’Hitler.
Dans l’antiquité et la bible notamment l’usage du mot nation est bien plus "laxe" que la définition restrictive que vous défendez.
Oui, "Allez enseignez au nations" c’est dans les évangiles. C’était la communauté formée à partir d’une ethnie commune. Au Moyen Age, on désignait "nation" une communauté formée par une région, ou une corporation formée à partir d’une contrée.
Les traités de Westphalie ont reconnu une organisation politique pour ces nations d’ancienne définition, la troisième composante : l’Etat étant l’affaire des natios (ou natifs), pas d’un chef qui s’en est emparé. Les cités grecques, avaient rassemblé les trois composantes. Durant l’antiquité, on parlait de "Cités-Etats", à partir d’une ville organisatrice, mais le plus souvent, c’était encore à discrétion d’un roi.
Aujourd’hui, le concept de la nation et sa reconnaissance collective est le moyen de régler diplomatiquement les contentieux sans avoir à se taper dessus.
d’ou sort ce terme de "natio" ? je ne l’ai jamais vu.
Natio est le mot romain : "où l’on est né" repris par les diplomates durant les traités de Wesphalie pour établir le concept de la nation dépassant les intérêts des monarques et empereurs. La préséance aux natifs d’un territoire. C’est ce principe advenu pendant les négociations qui ont permis de mettre fin aux conflits récurrents de différentes natures qui avaient fini par fatiguer les habitants des pays d’Europe, y compris des protagonistes qui ne savaient plus comment sortir des guerres.
"A Rome, fais comme les romains", c’est encore le principe de la préséance aux natifs qui ont fait la société, y compris pour un migrant qui s’installe au pays.